Vivre à Pékin

Pollution

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Vous avez dit pollution ?

Quelques astuces pour bien s’équiper et ne pas se laisser envahir par la pollution !

Il est facile et utile (la couleur du ciel peut être trompeuse) de se renseigner chaque jour sur le taux de pollution et son évolution et donc d’adapter son programme en conséquence :

Plusieurs sites proposent des informations pratiques et précises sur la question. On peut utiliser, entre autres, ces deux-là :

  • Beijing Air Quality, via l’application Air Quality Index.
  • le site de l’ambassade des États-Unis sur Twitter.

Dans nos lieux de vie et ceux de nos enfants, nous sommes raisonnablement protégés par les purificateurs d’air :
Ces purificateurs d’air, qu’ils soient locaux, importés ou bricolés (positionnement de filtres sur des ventilateurs), sont efficaces dès lors qu’ils sont en quantité proportionnée à la taille des pièces, que les filtres sont changés de manière régulière et bien sûr qu’ils sont allumés ! Les appareils indiquent généralement le nombre de m3 qu’ils sont destinés à filtrer ainsi que la durée d’utilisation des filtres (six mois en moyenne). La majorité de nos logements en sont équipés, ainsi que de nombreux bureaux, la plupart des établissements et transports scolaires.

Pour les nouveaux arrivants, la période est propice à l’achat de purificateurs d’occasion... Afin d’en trouver, on peut consulter les annonces du site de Pékin Accueil, mais aussi celles des sites anglophones de The Beijinger, de Time Out Beijing ou encore de Beijing Mamas. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui, en quittant Beijing se sont contentés de laisser leurs appareils à vendre en dépôt chez des amis... Il ne faut donc pas hésiter à parler de sa recherche autour de soi, aux hôtesses de résidence, aux expatriés rencontrés…

Les purificateurs neufs et les filtres peuvent être achetés dans certaines grandes surfaces comme le Carrefour de Wanjing, dans des magasins d’électroménager comme Midea ou Sundan (il y en a un au sous-sol du Village Sud de Sanlitun), ou encore chez des spécialistes comme Torana Clean Air Center présents à Central Park, à l’Euro Plaza Mall de Shunyi et à Sanlitun Soho. L’avantage de ces spécialistes est de pouvoir envoyer des professionnels effectuer une évaluation des besoins chez les clients qui le souhaitent. Les marques les plus en vogue chez les expatriés semblent être Blue Air, Alen Air et Austin.Mecent.

Une bonne nouvelle : depuis peu, l’utilisation d’ « eggs » (en vente dans les épiceries pour expatriés comme Jenny Lou ou April Gourmet) qui mesurent les niveaux de pollution dans les logements se répand et tend à prouver l’efficacité des purificateurs. Leurs utilisateurs sont convaincus : lorsque les taux affichés par l’œuf dépassent l’acceptable, booster les purificateurs permet en quelques minutes le retour à un niveau correct. De manière générale, faisant preuve de peu d’originalité, nous laissons nos purificateurs allumés en continu au minimum et ne les remontons qu’au-delà d’un taux de pollution PM2.5 de 100 pour les porter au maximum quand ce taux dépasse les 200.

Les jours de très forte pollution ne sont pas si nombreux et même ces jours-là, l’exercice sportif resterait bénéfique !

Les jours où les niveaux de pollution sont très élevés demeurent limités et très souvent le ciel pékinois est d’un bleu remarquable. Il est du coup important d’envisager la perspective de quelques week-ends cloîtrés pour choisir son appartement, en particulier lorsque l’on a des enfants en bas-âge, à la fois plus sensibles à la pollution et plus demandeurs en espace. Si l’on doit néanmoins affronter l’extérieur, certaines personnes préfèrent s’équiper de masques. Pour ceux-ci, les usages sont aussi divers que les marques… Les plus utilisés parmi les expatriés, car considérés comme fiables, sont ceux des marques 3M, Vogmax et Totobobo. Ces deux dernières marques ont l’avantage de proposer des masques de tailles différentes ou adaptables ; les masques 3M sont cependant meilleur marché. Ces masques peuvent être achetés dans les épiceries pour expatriés déjà indiquées plus haut, ou dans les hôpitaux internationaux.

Encore une bonne nouvelle : d’après le gouvernement chinois, et l’impression de nombreux expatriés installés depuis quelques années, le nombre de jours de pollution élevée diminue sensiblement depuis deux ans… Le bureau pékinois du ministère de la Protection de l’Environnement a récemment publié le chiffre de la concentration atmosphérique moyenne en PM2,5 à Pékin (65µg/m3), en baisse de 19,3% sur la période janvier-mai 2016 par rapport à la même période en 2015. Pendant cette période, la capitale a connu 96 jours avec une atmosphère répondant à la norme chinoise de qualité de l’air (35µg/m3), soit 21 jours de plus qu’à la même période en 2015.

Et une dernière : d’après le « Time Out Beijing » de juin 2016 reprenant une étude des universités de Cambridge et d’East Anglia, la marche et le vélo resteraient bénéfiques même par temps de pollution élevée à condition que leur durée n’excède pas la demi-heure. Donc, pas de fausses excuses !

On peut fixer quelques règles de manière à ne pas trop se laisser polluer par le sujet au quotidien et éviter les obsessions :

À moins d’avoir de véritables problèmes de santé liés à la pollution, ce qui peut être le cas de certains, notamment d’enfants, on peut « régler » pour soi et sa famille le problème en posant quelques principes et considérer qu’une fois ceux-ci appliqués le sujet est clos (quitte à recalibrer, évidemment, si le système ne semble pas viable).

Les règles à fixer dépendent de l’âge et de l’état de santé de chacun, mais aussi beaucoup des sensibilités individuelles.

On peut suggérer de :

  • choisir des seuils au-delà desquels on allume les filtres, on ne prend pas son vélo, on porte les masques, on ne sort pas dans la rue… Pour information, le lycée français de Pékin avait pour consigne de ne pas ouvrir les fenêtres et de conseiller aux élèves le port de masque au-delà d’un taux de PM2,5 de 100, de demander aux élèves de ne pas courir dans la cour et de cesser toute activité sportive au-delà de 200, de prohiber toute sortie en extérieur au-delà de 300.
  • éviter de considérer la pollution comme un sujet de conversation récurrent...
  • s’obliger à ne pas regarder les taux sur son portable plus de X fois par jour...

Finalement, c’est peut-être cela qui est le plus difficile !

Texte de Elodie Bressaud, extrait du Pékin Infos #65 septembre 2016